Equipes virtuelles : manager à travers l’espace, le temps et les cultures

Les moyens de communication modernes l’ont rendu possible : une équipe délocalisée, dispersée à travers les continents et les cultures, travaillant sur un même projet sans même présenter de liens hiérarchiques entre ses membres. Comment une telle structure, évanescente par essence, peut-elle fonctionner ? Comment un tel degré d’abstraction peut-il enfanter quelque chose de concret ?

Au delà des considérations propres au management d’équipe projet, en mode non hiérarchique, les équipes virtuelles présentent une complexité et des difficultés supplémentaires liées au fait que la relation est par définition plus virtuelle dans ces équipes, puisqu’elles sont souvent :

  • Délocalisées
  • Multiculturelles
  • Transverses

Il est donc essentiel de prendre d’autant plus soin de l’humain et d’y prêter d’autant plus d’attention. Il convient de consacrer plus d’énergie à « prévenir » les maux, car « guérir » est dans ce cas encore plus difficile et beaucoup plus coûteux.

Principes directeurs : investir et compenser

Investir dans la relation :

  • Investir dans la qualité du lien reste le meilleur moyen de prévention des conflits et un pré-requis de leur gestion dans le cas où ils se présentent.
  • Investir dans l’organisation de rencontres physiques dédiées exclusivement au partage : qui sont les membres de l’équipe, comment ils vont travailler ensemble ? Résister, lors de ces rencontres, à la tentation de se rassurer en travaillant sur le contenu, en s’occupant de faire avancer le projet en lui-même…Certaines pratiques d’hygiène collective qui entretiennent le lien s’avèrent d’autant plus nécessaires que  la distance géographique ne favorise pas la proximité humaine.
  • Investir dans la découverte des uns et des autres : comment ils vivent, comment ils communiquent, comment bien comprendre ce qu’ils veulent dire

Compenser l’abstraction :

  • Compenser la dimension abstraite de l’équipe virtuelle par des échanges aux contenus résolument plus concrets
  • Compenser la faible fréquence des rencontres physiques par une fréquence accrue de télécommunication. Expliciter souvent (et en collant le plus possible aux évènements) :
    • Les félicitations, les encouragements
    • Les désaccords et les malaises
    • Compenser la distance et la complexité de l’organisation par une communication plus structurée (utilisation rigoureuse des emails, gestion optimisée des conférences téléphoniques)